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Prix honorable à la Simulation de l'ONU à New York

Les étudiants de l'École de politique appliquée deviennent représentants d'Israël

La délégation de l'UdeS a fait bonne figure lors de la simulation de l'ONU à New York.
La délégation de l'UdeS a fait bonne figure lors de la simulation de l'ONU à New York.
Photo : Michel Caron

10 avril 2008

Sandra Boissé

Comme chaque année au printemps, une délégation de l'École de politique appliquée se rendait à New York, au siège des Nations Unies, pour jouer le rôle de diplomates pendant cinq jours, du 18 au 22 mars. Défendant cette année les intérêts d'Israël, les étudiantes et étudiants ont été confrontés à des réalités totalement différentes de ce qu'ils connaissent. Mais cela ne les a pas empêchés de se démarquer : parmi les 2500 personnes des quatre coins du monde qui participaient à la simulation, la délégation sherbrookoise a reçu le prix Honorable Delegation.

«Cette mention d'honneur équivaut à la médaille de bronze, précise Vicky Chaîney, chargée de cours à forfait pour l'École de politique appliquée et coordonnatrice de l'événement. Pour nous, il s'agit d'un très bel honneur parce qu'être représentant d'Israël a demandé aux étudiants membres de la délégation un effort de recherche encore plus grand. Nous devions comprendre les raisons des actions d'Israël et les défendre. Au surplus des thématiques bien connues, telles l'énergie nucléaire et les armes légères, les étudiants ont dû se familiariser avec des thématique bien différentes de celles dont se soucient les médias habituellement. Certaines équipes ont dû traiter des sources d'énergie alternatives tandis que d'autres ont dû se concentrer sur l'alphabétisation. Nous étions aussi très préoccupés face à l'ouverture des autres délégations vis-à-vis des positions d'Israël. Mais mis à part quelques difficultés en début de semaine, tout s'est bien déroulé, et nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu. Les délégués étaient vraiment prêts!» s'exclame la chargée de cours.

Une préparation exigeante mais combien profitable

Lors du déroulement des activités de simulation, chaque université participante représente un État membre des Nations Unies ou une organisation et se voit ainsi attribuer la responsabilité d'ambassadeur au sein d'un comité ou d'une commission. Les travaux simulés prennent deux formes : discours officiels et négociations de coulisses. «Les étudiants font exactement le travail d'un diplomate : ils négocient dans le but d'écrire un projet de résolution pour régler un problème donné», dit Vicky Chaîney.

Le consul d'Israël à Montréal, Yoram Elron, et le professeur Sami Aoun ont aidé les étudiantes et étudiants à défendre les positions d'Israël. «Ces deux personnes-clés se sont rendues disponibles pour les étudiants : après une courte conférence, ils ont répondu avec beaucoup de générosité à leurs questions», explique la coordonnatrice.

Aussi, pendant huit mois, les étudiants, par le biais de deux cours de trois crédits, ont acquis une connaissance fonctionnelle des Nations Unies et du travail de diplomate. Ils ont appris à analyser les positions politiques et les stratégies de négociation, et ils ont mieux compris les grands enjeux contemporains. Sans compter que la simulation se déroulait entièrement en anglais.

Des rencontres inoubliables

Par le passé, la délégation de Sherbrooke a eu le privilège de rencontrer les ministres canadiens des Affaires étrangères Lloyd Axworthy et John Manley et le représentant du Canada aux Nations Unies, Allan Rock. Cette année fut très particulière puisqu'à l'occasion de l'ouverture de la simulation, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, et le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Srgjan Kerim, ont souhaité la bienvenue aux apprentis-diplomates.

L'École de politique appliquée préconise le travail sur le terrain, la coopération et la multidisciplinarité afin que les étudiants puissent affronter les défis qu'offre une carrière dans le domaine politique dès l'obtention de leur diplôme. La participation au National Model of United Nations démontre bien ce caractère appliqué au programme, et ce, depuis 15 ans. Au cours des années, l'UdeS a représenté plusieurs États tels la Bulgarie, le Turkménistan, la République tchèque, la Géorgie, le Bénin, la Malaisie, la Grèce, l'Afghanistan, l'Afrique du Sud et pour la 1re fois en 2006, une ONG : le World Council of Churches.